Cody Chesnutt

Cody Chesnutt

Pour Cody Chesnutt, travailler dans le business de la musique a toujours été une évidence. Adolescent, il se produisait déjà sur les scènes de sa ville natale d’Atlanta en Géorgie. Plus tard, à l’orée de ses vingt ans, il avait son propre groupe, le Crosswalk et signé un contrat avec une maison de disques d’Hollywood !Jugez plutôt de la précocité du bonhomme ! Mais malgré tout son potentiel, Cody ne touchera pas tout de suite les cimes puisqu’au moment où son premier album Venus Loves à Melody était bouclé et prêt à être distribué, le label qui produisait l’album décidait de rendre le contrat de Cody et d’annuler la sortie. La déception est immense et quelques jours plus tard, Cody annonce que son groupe le Crosswalk est dissous. Déprimé, Cody ne sort plus de sa chambre où il passe des journées à écrire et enregistrer pour lui-même sur un 4 pistes à cassettes qu’il appelle sa «Terre Promise Sonique ».

En deux ans, il avait bouclé les douze chansons qui allaient figurer sur son album de début intitulé The Headphone Masterpiece. Dès sa sortie en 2002, The Headphone Masterpiece fait l’unanimité tant la musique de Cody (qui n’est pas sans rappeler un certain Marvin Gaye) semble tout droit échappée d’une faille spacio temporelle par  laquelle nous serions revenus dans les sixties, en ces années magiques où la Stax ou Motown produisaient des perles comme Otis Reading ou Joe Cook. Mais c’est surtout le groupe de hip hop The Roots qui va précipiter l’arrivée de Cody sur le devant de la scène quand il reprend The Seed, un titre contenu dans l’album The Headphone Masterpiece. Le succès du remix est tel que des chaînes de télé comme MTV et BET  passent à longueur de journée le clip sur laquelle apparaît aussi Cody qui bénéficie ainsi d’une promotion inespérée. Le bonheur ne venant jamais seul, Cody est nominé en octobre 2003 pour le prestigieux Shortlist Music Prize.  Cody ne repartira pas avec le trophée ce jour-là, mais sa magnifique prestation lors de la cérémonie avait fini de convaincre le ghotta du business de la musique qu’une vraie star était née. En 2006, Cody apparaît dans le documentaire musical Dave Chapelle’s Block Party et la même année, sort le titre « Boil », qui annonce-t-il sur son Myspace, était un avant-goût de son prochain album The Live Release, qui comme son nom l’indique regroupe des titres que Cody et son groupe avaient joué en tournée à l’étranger. Depuis lors, ses fans attendent encore cet album tant annoncé mais jamais paru.

C’est en 2010 que Cody se signale de nouveau avec un EP intitulé Black Skin No Value, et deux ans plus tard, en octobre 2012, paraît enfin Landing on a Hundred, le second album de Cody Chesnut.sur le label One Little Indian.  Depuis lors, notre dandy soul promène sa grâce naturelle et son casque de Gi’s sur les scènes du Monde et cette fois semble être le bonne pour Cody Chesnutt qui devrait s’installer pour longtemps au top des charts.

Illustration: aquarelle de Régine Coudol-Fougerouse

 

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