La saga Fender
Léo Fender, créateur de Fender Jazz Bass
L’histoire de la musique moderne aurait-elle été la même sans Fender ?La réponse est assurément non tant la marque aura contribué à apporter un son de plus en plus précis et à faire émerger des genres musicaux comme le rock ou le jazz fusion, sortant du coup les guitaristes comme le mythique Jaco Pastorius du quasi anonymat où ils se trouvaient.
Jaco Pastorius avec sa Fender Jazz Bass
Aujourd’hui encore, des milliers de guitaristes, surtout les musiciens de studios ne jurent que par la marque créée par Léo Fender. C’est en 1946 que cet Américain, dessinateur industriel de génie se met en tête d’élaborer une basse électrique au son plus métallique et rond pour remplacer la contrebasse. Sa première guitare basse, la fameuse Precision devient en quelques années la référence en la matière grâce à des innovations techniques en rapport avec la puissance des micros et leur nombre, leur disposition ou le choix des matériaux utilisés pour fabriquer le manche.
En 1960, Léo Fender décide d’introduire un modèle très différent de la célèbre Precision en vue d’accompagner la lame de fond qu’est le jazz fusion, qui aux yeux de Fender avait besoin d’un son autrement plus massif :ce sera la Fender Jazz Bass. Plus qu’une inspiration, la nouvelle basse est donc un cahier de charges, même si la nouvelle création de Léo affecte un look particulièrement cosy et sophistiqué . Parmi les améliorations qu’apporte Fender, on peut noter : -un corps asymétrique ( celui de la Precision est symétrique)
– deux micros à simple bobinage comportant huit aimants individuels (deux pour chaque corde) qui délivrent un son clair et mordant, riche en médium
– un manche plus étroit au niveau du sillet et qui offre aux bassiste un toucher plus léger
– un espacement plus rapproché des cordes qui permet des lignes de basse plus rapides et un plus grand confort de jeu
– deux potentiomètres étages capables de gérer volume et tonalité pour chaque micro et un petit potentiomètre jouant sur la puissance générale avec un apport supplémentaire de médium.
En 1972, l’emplacement du micro aigu sur le corps de la Jazz Bass est déplacé de quelques centimètres vers le chevalet. Hasard ou innovation calculée, le résultat est un son renforcé dans les aigus au détriment des aigus. On notera également l’inclusion d’un filet (noir ou blanc, selon le modèle) autour du manche avec des repères rectangulaires sur la touche, la fixation se faisant avec 3 vis au lieu de 4, ainsi q’une tige de réglage Bullet sur le crosse.
Effet de bord ou pas, les Jazz Bass de 1972 à 1982 comportant ce déséquilibre par rapport au modèle d’origine plaisent particulièrement aux slappeurs comme Marcus Miller. Aujourd’hui encore, continue de produire des Jazz Bass aux Usa et au Japon, mais il semble que le modèle de 1962 constitue l’apogée de la qualité Fender au point où les exemplaires vintage(spécialement la série « L » qui fut produite entre 1963 et 1965) peuvent atteindre des sommes frisant les dizaines de milliers d’euros. Zack Badji
Comment connaître la date de production d’une
Fender Jazz Bass
Pour les Jazz Bass American Deluxe, les numéros de séries, gravés au dos de la tête du manche, commence par DZ pour la décennie 2000-2009 :
DZO + 5 ou 6 chiffres (Am Deluxe)=année 2000
DZ1 + 5 ou 6 chiffres ( Am Deluxe)= année 2001
DZ2 + 5 ou 6 chiffres (Am Deluxe)= année 2002 etc. . .
Quelques bassistes ayant joué avec une Fender Jazz Bass
– Jaco Pastorius
– Noel Redding (The Jimi Hendrix Experience)
– John Entwistle
– Aston Barett (The Wailers)
– Geddy Lee
– John Paul Jones (The Who)
– Marcus Miller (qui a sa signature chez Fender)
– Flea ( Red Hot Chili Peppers)
-Nikolai Fraiture (The Strokes)
-Tim Commerford Rage Against The Machine)
-Christopher Wolstenholme (Muse)
-Duff Mc Kagan (Guns N’ Roses, Velvet Revolver)
– Adam Clayton Clayton (U2) (qui a aussi une basse signature chez Warwick)
– Guy Berryman (Coldplay)
